Mesdames et messieurs les parlementaires,
Monsieur le Président du Conseil général,
Monsieur le Maire,
Monsieur le Président de la Communauté d’agglomération,
Mesdames et Messieurs les élus,
Monsieur le Préfet,
Madame la Présidente et Monsieur le Directeur de la mission locale,
Je le disais tout à l’heure, lorsque je visite une mission locale, je rencontre l’équipe, après, je rencontre aussi les jeunes, mais ce qui me frappe toujours,
c’est la motivation des équipes des missions locales. Il y a comme une sorte d’engagement particulier, un peu militant. Mais il y a surtout un
respect des jeunes, un échange, un contact de franchise et c’est essentiel pour réussir. C’est l’esprit même des missions locales depuis leur création.
Monsieur le Directeur, vous avez cité Bertrand SCHWARTZ, c’est lui qui a pensé à l’origine ce concept des missions locales. Nous allons d’ailleurs fêter les
trente ans dans quelques jours et je me rendrai à cet anniversaire. Mais c’est plus qu’un anniversaire, c’est une étape nouvelle pour les missions locales et nous comptons beaucoup sur elles
pour réussir le programme des emplois d’avenir que le gouvernement a mis en place et que le Parlement a décidé d’approuver.
Pour lancer cette mobilisation et mettre en contact les jeunes avec de futurs employeurs, les missions locales sont en première ligne, avec d’autres acteurs, je
pense bien sûr à Pôle Emploi. Mais pour lancer cette campagne, le 30 octobre dernier, j’ai reçu à Matignon des jeunes pour participer au lancement de cette mobilisation.
Parmi eux, trois venaient de la mission locale de Juvisy. Donc, c’est moi qui ai fait le déplacement dans l’autre sens, avec Michel SAPIN qui m’accompagne, Komo
N’DIAYE, Florian RICHARD, Laurence GROS, avec lesquels nous avons discuté à nouveau il y a quelques instants.
En tout cas, ce que je constate, pour ceux qui auraient une vision pessimiste de la jeunesse, c’est qu’il faut avoir confiance, il faut croire dans les capacités
des jeunes. Les jeunes ne sont pas des problèmes, ils sont l’avenir du pays, ils sont des solutions, ils ont plein de projets, plein d’ambition pour
eux-mêmes, mais aussi pour la société. Donc, je crois que c’était important que nous ayons cet échange direct, franc, avec des questions sincères et des discussions avec les
employeurs.
Donc, Madame la Présidente, Monsieur le Directeur, merci pour votre accueil, Monsieur le Maire et l’ensemble des élus présents et encore une fois toute l’équipe
de la mission locale.
Avec les jeunes, nous avons eu des échanges, en effet, et avec des employeurs. J’ai pu constater le travail remarquable que vous avez déjà commencé. Proposer aux
jeunes et surtout faire savoir. C’est Florian qui a dit tout à l’heure : « Mais enfin, moi, je suis au courant, je suis allé à Matignon. Mais j’ai croisé beaucoup de jeunes qui m’ont dit : Mais
c’est quoi les emplois d’avenir ? Je n’en ai pas entendu parler. »
Je vous invite tous à en parler et à faire connaître. Le gouvernement a une ambition, c’est de s’adresser aux jeunes en recherche d’emploi et en priorité ceux qui
sont sortis du système scolaire sans diplôme, sans qualification, mais qui ont des capacités, qui ont surtout une volonté de s’en sortir. Quand ils viennent dans une mission locale, c’est pour
cela. Ils ne veulent plus subir, ils veulent réussir.
L’objectif des 150 000, certains me disent « ce n’est pas assez, ce n’est pas beaucoup ». Nous nous sommes fixés pour l’année 2013 avec Michel SAPIN, 100 000
contrats signés. Pour y arriver, il va falloir se battre, il va falloir se mobiliser.
Donc, j’invite tous les employeurs potentiels, en premier lieu les collectivités locales, les associations, les employeurs publics, ici, étaient présents cet
après-midi la SNCF, LA POSTE, le Musée du Louvre, mais bien d’autres ont cette possibilité, à tous les échelons, sur tous les territoires. Donc, je compte vraiment sur eux.
Je n’accepte pas, comme vous, que tant de jeunes soient éloignés du travail. Je n’accepte pas qu’on ne cherche
pas à leur donner une deuxième chance. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas réussi à l’école qu’on ne va pas réussir dans la vie. Surtout quand on a l’envie, le désir de le faire. Donc, il faut
tout faire pour cela.
Le président de la République a fixé comme grande priorité la jeunesse. La jeunesse, ce n’est
pas une catégorie d’âge, c’est ce qui est la substance même d’une société. Quand on est parent, quand on a des enfants, on a envie vraiment qu’ils réussissent dans la vie.
La société française tout entière, la nation française a ce devoir de réagir de la même façon et de donner aux jeunes toutes leurs chances de réussir, mais
d’apporter ce qu’ils sont capables d’apporter à la société tout entière.
Je serai à Lille le 18 décembre pour célébrer les trente ans des missions locales. Elles discutent avec les
jeunes, mais pas en coupant en morceaux les problèmes qu’un jeune peut rencontrer. Il y a la recherche d’emploi, le besoin de formation, mais aussi les questions de logement, les questions
liées à la famille, aux conditions de vie quotidienne, à la santé, à tout ce qui peut permettre d’accéder aussi à la culture, aux loisirs, permettre à un jeune de trouver pleinement sa place
dans la société. Donc, il faut en effet que cette bataille dans laquelle nous sommes engagés réussisse.
Les partenaires sociaux, c’est-à-dire les employeurs et les syndicats de salariés ont négocié, il y a quelques semaines, un accord, ce sont les contrats de
génération. Le gouvernement va adopter le projet de loi pour mettre en œuvre ces contrats de génération. Le Parlement ensuite votera la loi. Donc, ces dispositions viendront compléter les
emplois d’avenir, maintien dans l’emploi de 500 000 seniors plutôt que de les mettre à la retraite ou même pas à la retraite, au RSA, puisqu’ils n’ont pas toujours l’âge de la retraite. Et
puis, permettre d’accéder à un CDI au même nombre de jeunes dans l’emploi. Avec cette belle idée de la transmission des savoirs, de la transmission de l’expérience, quand on est un peu plus
âgé, on a quelque chose à apporter.
Les emplois d’avenir, c’est la même chose, vous allez entrer dans une association, dans une collectivité locale, dans un établissement public ou même parfois dans
une entreprise privée. Mais le gouvernement a mis une exigence, c’est la formation. Cette formation qui permettra, au bout de trois ans de parcours professionnel, d’acquérir une vraie
qualification et surtout un emploi durable. C’est notre volonté.
La France va se battre et va continuer de se battre pour son redressement économique. Les chiffres du chômage vont tomber demain, le ministre du Travail, de
l’Emploi et du Dialogue social, Michel SAPIN, l’a dit, ils ne seront pas bons, à nouveau. Mais raison de plus pour se mobiliser encore davantage.
Le 6 novembre dernier, j’ai annoncé un pacte aux entreprises, à tous les acteurs des territoires, que j’appelle le Pacte national pour la compétitivité, la
croissance et l’emploi. Il faut que ce pacte, dont les premières mesures vont être mises en œuvre par le vote du Parlement avant la fin de l’année, soit une réussite et permette aussi aux chefs
d’entreprise, aux salariés, aux collectivités locales, avec les nouveaux outils que nous mettons en place, je pense à la Banque publique d’investissement, de se mobiliser pour l’investissement,
la qualification, l’emploi.
Tout doit être associé pour cette réussite, faire reculer massivement le chômage, ça demandera sûrement du temps, ça demandera sûrement de l’énergie, de l’effort.
Mais on ne réussit pas à redresser un pays, un pays qui s’est endetté, un pays qui s’est affaiblis, si on ne se mobilise pas en travaillant tous ensemble.
Tout doit être mis en œuvre, la compétitivité, elle est économique, la compétitivité, elle est aussi sociale, pour ça, il n’y a rien sans solidarité. A côté du
développement économique, il y a l’action de solidarité, les emplois d’avenir en font partie, les contrats de génération en font partie, la refondation de l’école pour que, dès l’école
primaire, les jeunes s’inscrivent dans un parcours de réussite, en font partie.
Tous les grands chantiers que le gouvernement a engagés sont faits pour le redressement. Mais surtout, redonner de la confiance dans l’avenir, de dire que notre
grand pays, notre grande nation n’a pas l’intention de baisser les bras.
Notre pays a une chance formidable que tous les pays n’ont pas, tous les pays d’Europe, tous les pays que l’on cite parfois en exemples comme étant soi-disant
plus forts que nous. Nous, nous avons une chance, c’est que par rapport à tous ces pays, nous avons une démographie positive. La France connait un taux de natalité élevé. C’est dire que malgré
parfois le pessimisme, les Français ont encore envie de croire dans leur propre avenir. Cette démographie, c’est la jeunesse, c’est une chance pour le pays.
Si nous sommes là aujourd’hui, c’est pour le dire et le redire, oui, la France a un avenir, mettons, apportons chacun notre contribution, les emplois d’avenir en
font partie. Tous ceux qui nous aideront à réussir, à l’avance, je les remercie, parce qu’ils travaillent, non seulement pour la jeunesse, ils travaillent pour les familles, les parents, les
grands-parents, ils travaillent pour la France.