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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 11:13

Puisse cette nouvelle année, voir la situation des jeunes du territoire Orne et Moselle s'améliorer avec la création d'une nouvelle Mission Locale. Nous œuvrerons dans ce sens et ne manquerons pas d'alerter qui de droit de la grave situation de ces jeunes (plus de 4500) sans accompagnement. Nous sommes déterminés à faire entendre la parole de ces jeunes qui demandent pourquoi ils n'ont pas accès aux services d'une Mission Locale.

 

Merci à tous les lectrices et lecteurs de ce blog (vous êtes plus de 400) et des témoignages de soutien lors du conflit qui est fort heureusement derrière nous. Aujourd'hui nous devons reconstruire afin d'offrir à notre jeunesse des perspectives meilleures.

 

2013 verra sans doute le chômage augmenter et le record historique de 1997 risque hélas d'être battu. Il nous faut nous mobiliser pour gagner la bataille de l'emploi et faire de la jeunesse notre priorité.

 

A vous vos proches. Une BELLE ANNEE 2013.

 

 

 

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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 16:21

En Lorraine : le chômage ne prend pas de vacances à Noël

 

Le nombre demandeurs d’emploi de catégorie A de moins de 25 ans augmente de 1,2 % (+10,1 % sur un an).

UNE MISSION LOCALE C'EST MAINTENANT 

 

 

 

Le père Noël en Lorraine n’est pas passé la hotte chargée d’emplois. Comme au niveau national, la région enregistre un mois de novembre négatif. Les chiffres du chômage augmentent encore.

 

Ils sont tombés. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi s’établit à 166 940 fin novembre 2012 (catégories A, B et C) en Lorraine. Le chômage grimpe donc de 1,0 % par rapport au mois précédent. Portant en novembre de plus de 1 000 le nombre de nouveaux chômeurs. Sur un an le constat est encore plus alarmant puisque le nombre de demandeurs d’emplois progresse de 10,1 %.Aucun département n’est épargné par la hausse du chômage. La Moselle enregistre avec la Meuse la plus grande envolée avec une augmentation respective de 1,1% au mois de novembre. Ensuite le département des Vosges enregistre 1% de demandeurs d’emploi toutes catégories. Enfin, la Meurthe et Moselle est aussi touchée avec une hausse plus modérée de 0,8%.

 

« La grande bataille pour l’emploi »

 

En dans le reste de la France, le chômage continue toujours sa folle course vers le haut pour le 19ème mois consécutif. Même si l’augmentation est moins importante que les mois précédents (+0,9% pour ce mois de novembre) il continue de grimper. En novembre, Pôle Emploi dénombrait 29 300 demandeurs d’emplois supplémentaires. Désormais, ils sont 3 132 600 chômeurs en catégorie A, c’est-à-dire sans aucune activité. Avec les personnes ayant une activité réduite (catégories B et C), le nombre total se porte à 4 904 900 soit près de 5 millions de personnes en France métropolitaine et avec les DOM. Il existe aussi les catégories D (contrat de sécurisation professionnelle)  et E (contrat aidé) ou encore les personnes non comptées dans les statistiques officielles (allocataires du RSA, à temps partiel…). Toutes ces catégories représenteraient au total 9 millions de personnes sans emploi ou en situation sur le marché du travail dite précaire.

 

Pour lutter contre ce fléau, François Hollande a assuré ce jeudi lors d’une visite du marché de Rungis qu’il ferait de 2013 l’année de lutte contre le chômage. Il a ainsi lancé la « grande bataille pour l’emploi ». Il a assuré ne « pas être là pour faire de la comptabilité » mais « être là pour agir » permettant une « mobilisation maximale de tous les outils » contre le chômage. Ces outils ont justement été rappelés par le Ministre du Travail, Michel Sapin. Selon lui, il y a déjà eu 2 000 emplois d’avenirs d’attribués sur les 100 000 à pourvoir en 2013. Ces emplois sont destinés aux jeunes peu ou non qualifiés très touchés par le chômage. Le contrat de génération promis durant la campagne devrait quant à lui permettre l’embauche de 500 000 jeunes en CDI dans les entreprises et le maintien de 500 000 séniors dans leurs boîtes. 

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 12:18

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Augmentation du taux de TVA des sites de loisirs et de culture

Question écrite n° 03868 de M. François Grosdidier (Moselle - UMP)

publiée dans le JO Sénat du 27/12/2012 - page 3029

 

 

 

 

 

 

 

 

M. François Grosdidier attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l'économie et des finances, chargé du budget, sur l'augmentation du taux de TVA sur la billetterie des sites de loisirs et de culture.
 

 

Les parcs à thèmes et les parcs zoologiques ne peuvent pas aujourd'hui répercuter ces hausses sur leurs visiteurs sans risquer d'exclure de nombreuses familles. Mais si cette hausse n'est pas répercutée, elle viendra directement sanctionner les capacités d'investissement de ces entreprises et compromettre la création d'emplois.
 

 

Les mesures compensatoires seront nettement insuffisantes semble-t-il et ne permettront pas un équilibre convenable.
 

 

Aussi, il voudrait savoir comment le Gouvernement compte agir, comment la billetterie de ces parcs pourrait bénéficier du nouveau taux de TVA réduit à 5 % afin de permettre au plus grand nombre de Français de continuer à les fréquenter.

 

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 12:14

Âgé de 16 à 25 ans, vous avez votre mot à dire dans l’enquête, ouverte jusqu’au 15 février 2013, lancée par la Région Lorraine et la Direction Régionale Jeunesse Sports Cohésion Sociale de Lorraine (DRJSCS) pour faire un état des lieux sur la place et l’engagement des jeunes en Lorraine.

Exprimez-vous pour nous faire part de votre situation afin d’identifier les facteurs qui peuvent favoriser ou freiner vos engagements, vos initiatives ou votre participation à la vie publique. Objectif : recueillir un maximum d’informations pour apporter un éclairage sur la jeunesse dans le cadre de ses engagements, facteur important dans le processus d’autonomisation et d’émancipation.

S’ouvrir aux autres, apporter son aide et devenir acteur de son propre parcours, telles sont quelques-unes des perspectives apportées par les différentes formes d’investissement personnels dans la vie publique. Cette enquête servira par ailleurs à alimenter les réflexions qui seront mises en débat, lors de la prochaine conférence LOR’Jeunes sur cette thématique, en mars 2013.

 

 

Vous trouverez le questionnaire sous ce lien :

 

http://www.lorraine.eu/cms/accueil/actualites/zone-actus/toutes-les-actualites/jeunesse-et-engagement--vous-ave.html

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 11:44
La mission locale toujours en difficulté

 

La mission locale de Besançon ne compte plus aujourd'hui que 33 salariés. 
Sous observation

Les salariés de la mission locale ont manifesté ce mardi après-midi devant le tribunal de grande instance de Besançon.

Placée en redressement judiciaire en juillet dernier, la structure est arrivée au terme de sa période d’observation de six mois. Elle devait donc être fixée aujourd’hui sur son avenir lors d’une nouvelle audience au tribunal.

C’est finalement vers une prolongation de sa période d’observation qu’elle se dirigerait. "C’est ce que le procureur et le ministère publique ont proposé", expliquait en sortant Olivier Grimaître du syndicat CGT, représentant les salariés. La décision a été mise en délibéré jusqu’au 8 janvier.

Déjà 8 suppressions de postes

La mission locale du Grand Besançon, qui favorise l’insertion professionnelle d’un peu plus de 4300 jeunes, devrait donc pouvoir souffler à nouveau durant six mois. Mais rien n’est gagné. "Le budget prévisionnel de 2013 reste extrêmement fragile", souligne Olivier Grimaître.

À cela s’ajoutent les 8 suppressions de postes (dont 4 départs volontaires selon la présidente de la structure, Annie Ménétrier) et la fin du versement de 93 euros par mois en chèques déjeuners pour tous les salariés. Des mesures prises dans le cadre du plan de redressement judiciaire. "Les départs sont forcément douloureux, c’est un drame humain."

Les salariés attendent aujourd’hui de nouvelles subventions. "L’Etat dit que la priorité est à la jeunesse, on aimerait bien en voir la traduction aujourd’hui !"

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 11:37

Masson-Grosdidier : de mal en pis…

R.L. du Jeudi 20 décembre 2012

La guerre politique qui oppose les sénateurs François Grosdidier (UMP) et Jean-Louis Masson (Divers droite) vient de connaître un nouvel épisode pathétique.

Depuis plusieurs jours, l’un et l’autre s’accusent mutuellement de se mêler des affaires de la Ville d’Amnéville, où le climat politique est particulièrement malsain. Le 13 décembre dernier, plusieurs maires de Moselle recevaient un courrier électronique envoyé par Woippy Vérité . Un pseudonyme régulièrement utilisé pour diffuser des attaques à l’endroit du sénateur-maire de Woippy François Grosdidier. Ce courriel, comporte trois pièces jointes. D’abord, la copie d’un article du RL . Ensuite, la reproduction d’un courrier adressé par Doris Belloni, le maire d’Amnéville, à François Grosdidier, dénonçant les agissements de certains employés municipaux de Woippy à Amnéville. Et, enfin, un document Word titré Lettre ouverte de Doris Belloni au sénateur-maire de Woippy , dans lequel François Grosdidier est attaqué . « Ce mail, tel qu’il est présenté, peut laisser croire que c’est Doris Belloni qui a écrit à tous les maires de Moselle, explique François Grosdidier. Mais ce n’est pas le cas. Elle me l’a confirmé lors d’une rencontre, lundi matin. »

François Grosdidier a donc cherché à identifier l’auteur de ce courriel. Il lui a suffi de cliquer sur Fichier puis Propriétés pour en identifier l’auteur. Le logiciel affiche : masson . Hier matin, il a d’ailleurs demandé à un expert informatique et à un huissier de confirmer et de consigner cette identification. « On savait mon collègue peu féru d’informatique, le voilà qui signe son forfait, jubile François Grosdidier, qui envisage de porter plainte pour usurpation d’identité et violation du secret de la correspondance . C’est une manipulation flagrante, une de plus d’une longue série. » « Tout est vrai » s’amuse Masson

« C’est vrai que j’ai rapidement rédigé un document que j’ai envoyé à mes militants avant de prendre l’avion pour l’étranger, la semaine dernière, reconnaît Jean-Louis Masson. Mais je n’ai pas fait ça de manière anonyme et je ne me suis jamais fait passer pour Doris Belloni. » A-t-il lui même envoyé le courriel aux maires de Moselle ? « Nous sommes plusieurs à utiliser l’adresse Woippy Vérité pour faire passer des informations sur François Grosdidier, explique Jean-Louis Masson. D’ailleurs, je mets au défi François Grosdidier de prouver que ce qui est écrit dans ce document est faux ! Je ne fais que dire que ceux qui sèment la pagaille à Amnéville sont payés par les contribuables de Woippy et j’en profite pour rappeler que Monsieur Grosdidier et trois de ses adjoints ont été mis en examen. Tout est vrai. »

« C’est de la diffamation, de l’acharnement et de la manipulation, conteste François Grosdidier. Non seulement, il se fait passer pour Doris Belloni, mais, en plus, il joint la copie du courrier confidentiel que le maire d’Amnéville m’a fait remettre en main propre en prétendant que ce courrier privé est une lettre ouverte. C’est de la manipulation ! »

« Quelle hypocrisie ! Ce courrier n’a rien de confidentiel, Doris Belloni l’a envoyé à de nombreux maires ! Tout le monde l’a eu », jure Jean-Louis Masson.

« Non, il s’agissait d’un courrier privé que Madame le maire n’a pas cherché à diffuser, conteste le cabinet de Doris Belloni. Mais nous ne voulons pas prendre parti dans cette histoire. Que chacun s’occupe de ses affaires, à Amnéville ou à Woippy. » Et il y a de quoi faire…

anthony.villeneuve@republicain-lorrain.fr
Anthony VILLENEUVE.

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27 décembre 2012 4 27 /12 /décembre /2012 18:22

Nous restons déterminés pour qu'une nouvelle Mission Locale puisse à nouveau offrir aux jeunes du territoire Orne et Moselle, un accompagnement personnalisé et un égal accès pour tous au service public de l'emploi.

Dès la semaine prochaine, nous interpellerons à nouveau le Préfet pour que des réponses rapides et concrètes soient effectives pour début 2013.

La jeunesse de ce territoire ne saurait attendre plus longtemps, particulièrement dans un contexte d'aggravtion historique du chiomage comme confimé par les derniers chiffres du chômage.

Nous vous communiquerons les initiatives en cours.

Dans cette attente, nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d'année à vous et vos proches.

EMPLOI –Il se rapproche de son pic historique...

Et de 19! Le nombre de demandeurs d’emploi a progressé pour le 19ème mois de rang en novembre. Selon les chiffres dévoilés jeudi par la Dares, direction du ministère du Travail spécialisée dans les statistiques, 29.300 chômeurs se sont inscrits en plus le mois dernier à Pôle emploi soit une hausse de 0,9% sur un mois.

Vers un pic historique

Désormais, ils sont 3.132.600 en catégorie A (sans aucune activité) en France métropolitaine, soit un bond de 10,8 % sur un an. Et la tendance ne semble pas en mesure de s’inverser même si la pente s’adoucit. En septembre et en octobre, les chiffres avaient déjà littéralement explosé, avec plus de 45.000 nouveaux chômeurs venus frapper à la porte du service public de l'emploi en un mois. Malgré tout, le pic historique de janvier 1997 (3.205.000 chômeurs sans activité) risque donc d’être dépassé d'ici à quelques mois.

En incluant les personnes ayant effectué une activité réduite (catégorie B et C), 4.617.400 de demandeurs d’emploi étaient sur les listes de Pôle emploi en France métropolitaine fin novembre (et 4.904. 900 en incluant les DOM). Un nombre en hausse de 0,7% sur un mois et de 9,2 % sur un an. Mais si on y ajoute ceux qui sont en formation ou en contrat de sécurisation professionnelle (catégorie D), qui ont un contrat aidé (catégorie E) et tous ceux qui disparaissent des statistiques officiels (les titulaires du RSA, les personnes dispensées ou en temps partiel subi ou découragées), la France compte 9 millions de chômeurs !

>> Chômage: «La tentation de jouer sur les chiffres peut exister»

Hollande sonne la mobilisation

Alors que l'Insee prédit une poursuite de la dégradation et 10,5% de chômeurs en métropole en juin 2013, François Hollande ce jeudi, en visite sur le marché international de Rungis, a réaffirmé son objectif d'inverser la courbe du chômage à la fin 2013, présentant cette nouvelle année comme celle de la «grande bataille pour l'emploi». Mercredi, à l'issue d'un entretien avec le président de la République, Michel Sapin a déclaré «ne pas être là pour faire de la comptabilité» mais «être là pour agir», promettant «une mobilisation maximale de tous les outils» anti-chômage.

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15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 13:14

« Les missions locales apportent des réponses potentiellement transférables à tous les publics en difficulté d'insertion » (J.-P. Gille)

« En 30 ans, le réseau s'est stabilisé, il s'est professionnalisé et structuré nationalement et régionalement. […] Les missions locales ont fait leurs preuves. […] Je crois sincèrement que le travail est perfectible mais que l'on apporte réellement des réponses sur les questions d'emploi et d'insertion des jeunes, potentiellement transférables à tous les publics en difficulté d'insertion professionnelle », affirme à l'AEF Jean-Patrick Gille, président de l'UNML (Union nationale des missions locales) et député (PS) d'Indre-et-Loire, à la veille de la manifestation nationale organisée à Lille les 17 et 18 décembre 2012 pour les 30 ans des missions locales. Il fait le point sur l'évolution du rôle du réseau et sur ses nouvelles missions avec la mise en place des emplois d'avenir et de la future « garantie jeunes » annoncée par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, lors de la conférence contre la pauvreté.

AEF : Les missions locales ont 30 ans. Comment voyez-vous leur évolution ? Leur identité a-t-elle changé ?

Jean-Patrick Gille : Les missions locales étaient prévues pour être éphémères mais malheureusement, puisque cela veut dire que la situation n'a pas été réglée, leur rôle est toujours d'actualité. Les deux axes structurants des missions locales sont restés les mêmes, à savoir l'approche globale du jeune : on accueille tout jeune avec comme objectif l'insertion professionnelle, en l'aidant pour cela à résoudre les problèmes de mobilité, l'accès aux soins, l'accès à un logement, etc. Le deuxième pilier, c'est l'approche territoriale. Et je pense que sur ces points-là le réseau peut apporter au-delà du public jeune.

En 30 ans, le réseau s'est stabilisé, il s'est professionnalisé et structuré nationalement et régionalement. L'ensemble du territoire est désormais maillé. Les missions locales ont fait leurs preuves. Si on a un peu perdu la dimension militante et associative qui existait au début, le modèle que l'on développe mérite en tout cas d'être examiné avec intérêt. Selon nous, il peut être utile à d'autres publics qui sont confrontés à des difficultés d'insertion professionnelle. Je crois sincèrement que le travail est perfectible mais que l'on apporte réellement des réponses sur les questions d'emploi et d'insertion des jeunes, potentiellement transférables à tous les publics en difficulté d'insertion professionnelle. Il y a bien sûr des choses à améliorer, par exemple l'implication des élus locaux doit se renforcer. Ils ont parfois perdu de vue qu'il existe cet outil qu'ils peuvent investir largement pour être pleinement acteurs de l'insertion sur leur territoire.

Une évolution majeure que l'on peut noter : depuis 2005, et l'introduction du Civis, nous sommes davantage en contact direct avec les entreprises, alors qu'avant nous étions plus dans une médiation entre l'école et l'emploi. À présent, nous sommes vraiment dans un accompagnement du jeune vers et dans l'emploi, ce qui nécessite de bien connaître les entreprises. À cet égard, le Civis a été une petite révolution. Il est entré dans les mœurs et a prouvé son efficacité.

AEF : Avez-vous noté une évolution du public accueilli ?

Jean-Patrick Gille : Il y a deux évolutions récentes, je dirais depuis quelques années. D'abord, il n'y a jamais eu autant de jeunes demandeurs d'emploi peu ou pas qualifiés. C'est à eux que s'adresse le dispositif des emplois d'avenir. Il y a aussi un rajeunissement des personnes que l'on reçoit. Auparavant il y avait un délai de carence entre la sortie du système scolaire et la prise en charge par les missions locales. À présent, avec la montée en puissance de la problématique du décrochage scolaire, l'idée est de « récupérer » les décrocheurs le plus vite possible. Il faut aussi noter un processus de précarisation et de paupérisation des jeunes.

AEF : Dans le cadre de l'acte III de décentralisation, les cartes seront un peu redistribuées. Comment va s'articuler le rôle des missions locales par rapport aux autres acteurs des politiques de l'emploi, et notamment l'Etat ?

Jean-Patrick Gille : C'est un peu tôt pour en parler. On verra ce que dit le Premier ministre lors de la clôture de notre manifestation nationale organisée, avec la collaboration du CNML (Conseil national des missions locales), les 17 et 18 décembre prochains, à Lille. Pour nous, ce qui est important c'est de mettre en avant l'importance de l'approche territoriale. On peut mener des politiques de l'emploi basées sur un accompagnement renforcé des demandeurs d'emploi et avec plus de lien avec le tissu local, ce qui est sans doute l'une des faiblesses de Pôle emploi. Il n'y a pas de concurrence entre les missions locales et Pôle emploi. Certains publics ont besoin de cet accompagnement renforcé et d'un accompagnement bien en phase avec l'environnement économique local. Les missions locales, en tant qu'associations locales présidées par un élu, sont par nature décentralisées.

Après, sur la question du pilotage, les régions ont sans doute vocation à jouer un nouveau rôle : leurs compétences sur le développement économique, l'apprentissage et l'appareil de formation vont sans doute être renforcées. Mais, a priori, les politiques de l'emploi ne vont pas être décentralisées. Le rapport de l'IGF l'a bien dit il y a deux ans : les missions locales sont sur un territoire des structures intégratrices des politiques et des financements des diverses collectivités. Je pense qu'on fait bien ce travail. Le bénéficiaire n'a pas besoin de savoir dans le détail comment ça marche, l'important est qu'il ait en face de lui un conseiller capable de l'accompagner, de mobiliser les bonnes mesures et de lui donner les informations utiles au bon moment.

Une approche territoriale veut dire aussi qu'il doit y avoir une stratégie développée sur chaque territoire et nous revendiquons le fait que ce ne soit pas la même partout : ce n'est en effet pas la même chose d'être dans l'Essonne ou en Lozère. C'est important d'être en capacité de s'adapter aux territoires, à ses potentialités, à ses ressources et de faire en sorte qu'il y ait un projet de développement pour chaque territoire. C'est ça aussi la décentralisation : accepter qu'on ne soit pas tous uniformes, ni de simples opérateurs mais bien des acteurs locaux légitimes.

AEF : Donc pas question, comme certains le préconisent, d'intégrer les missions locales à Pôle emploi ?

Jean-Patrick Gille : L'intégration à Pôle emploi n'est pas à l'ordre du jour. On a, dans le cadre du « partenariat renforcé », totalement stabilisé nos relations avec Pôle emploi, notamment en termes d'accompagnement. Je suis prêt à dire : allons plus loin et faisons plus d'actions en commun sur les territoires. C'est d'ailleurs ce que nous sommes en train de faire sur les emplois d'avenir, même si ce sont les missions locales qui ont la responsabilité de l'accompagnement.

AEF : Qu'en est-il du financement des missions locales ?

Jean-Patrick Gille : Les missions locales se sont développées petit à petit, toujours plus ou moins en « bricolant ». L'engagement de l'État est de l'ordre de 200 millions d'euros, ce qui n'est pas énorme mais je ne cherche pas à m'enfermer dans l'éternel discours du manque de moyens. Heureusement, il y a aussi les régions, les collectivités locales qui cotisent et souvent mettent à disposition des locaux. Il y a également les partenaires sociaux depuis l'ANI sur les jeunes de 2011 qui financent les missions locales à hauteur de 30 millions d'euros mais on attend de voir si cela sera reconduit. C'est grâce à ces aides que l'on arrive à maintenir notre offre de services et à nous développer, puisque l'aide de l'État est plafonnée depuis des années. C'est forcément fragilisant. Nous ne sommes pas là pour quémander de l'argent , mais nous sommes en train de faire la démonstration qu'un accompagnement professionnel et renforcé est gage de réussite.

AEF : Les missions locales ont obtenu une enveloppe supplémentaire de 25 millions d'euros pour faire face à la surcharge de travail due aux emplois d'avenir. Est-ce suffisant selon vous ?

Jean-Patrick Gille : Les emplois d'avenir sont dans une phase de démarrage, cela prend forcément du temps. L'enjeu est de trouver des employeurs, car les jeunes on les a. Il faut ensuite définir le poste en cohérence avec les parcours des jeunes, trouver un tuteur, financer le plan de formation. Et puis après, il y a la phase de l'accompagnement des jeunes. On sait faire, mais cela demande forcément un investissement supplémentaire des équipes. En plus, il s'agit là d'un accompagnement sur toute la durée du contrat : c'est une première. Il y a des crédits mis en place, il est prévu de subventionner les structures sur un an pour qu'elles mènent à bien cette mission. Nous verrons avec le ministère comment adapter les moyens et les financements .

J'ai conscience qu'il y a un peu de tension et d'interrogation de la part des équipes qui sont attachées à l'approche globale d'accompagnement des jeunes et qui ont besoin de reconnaissance. Elles peuvent avoir l'impression qu'on juxtapose les dispositifs et qu'il y a en a toujours de nouveaux. D'où parfois le sentiment d'une perte de sens de leur travail. Mais je crois qu'il ne faut pas se décourager, il faut au contraire avoir confiance dans notre capacité à gérer les dispositifs sur un territoire en partant des jeunes. Je pense également pouvoir envoyer un message positif de reconnaissance. Nous sommes en train de revaloriser les carrières des personnels. Un accord sur les rémunérations a été trouvé et une démarche sur la classification est sur le point d'aboutir.

Nous constituons un dispositif de près de 11 000 professionnels déployés sur l'ensemble du territoire national, en capacité d'accompagner plus de 1,3 million de jeunes touchés par la précarité et menacés de paupérisation. Le gouvernement a fait de la jeunesse et de l'emploi ses deux priorités, le réseau des missions locales est en ordre de marche pour faire reculer le chômage des jeunes, et comme le dit Bertrand Schwartz (1) « leur permettre d'oser se construire leur place dans la société. »

AEF : Le Premier ministre a annoncé lors de la conférence contre la pauvreté la création d'une « garantie jeunes » pour 100 000 jeunes en grande difficulté d'insertion. Est-ce selon vous une bonne nouvelle ? Qu'est-ce que cela implique pour les missions locales?

Jean-Patrick Gille : Sous réserve d'informations complémentaires il s'agit de créer une garantie de stabilité financière mensuelle à hauteur du RSA pour des jeunes s'engageant dans un parcours d'insertion professionnelle. Il faut préciser qu'une expérimentation initiée, à la suite du livre vert, est déjà en cours dans une soixantaine de missions locales, mais avec une allocation limitée à 300 euros. C'est l'ébauche d'une allocation d'insertion qui sera plus utile et plus efficace que le RSA jeune dans sa version actuelle qui ne concerne que 9 000 bénéficiaires. Les missions locales ont bien évidemment vocation à mettre en oeuvre un tel dispositif qui revient à déplafonner l'allocation interstitielle du Civis.

(1) Bertrand Schwartz est l'auteur d'un rapport sur l'insertion professionnelle et sociale des jeunes, qui lui avait été confié en 1981 par le Premier ministre Pierre Mauroy. Ce rapport a inspiré la création des missions locales.

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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 21:54

 

Va-t-on abandonner la jeunesse française à une précarité toujours plus grande ?

"Cherche stagiaire bac+5, anglais courant, créatif, énergique, humble... pour 436,05 euros"

Une jeunesse humble, humiliée, face au marché du travail, Par Philippe Labbé, Docteur en sociologie, ethnologue.


Débat. Alors que la conférence sur la pauvreté vient de prendre fin, voici une illustration particulièrement édifiante des conditions réservées à la classe d’âge la plus paupérisée, les jeunes. Tribune publiée dans l'Humanité par Philippe Labbé, Docteur en sociologie, ethnologue.


C’est une institution régionale dotée d’un « directoire » avec chefs d’entreprise et représentant des chambres consulaires, supervisée avec un « conseil de surveillance » au sommet duquel siège, rien de moins, le président du conseil régional. Son objet : « Structurer des filières fortes pour plus de compétitivité », « Développer le potentiel d’innovation des entreprises », « Piloter et mettre en œuvre la stratégie d’attractivité ». Qui serait contre, singulièrement par ces temps où la compétitivité est ressassée sur les ondes et dans les journaux ? Quel Cassandre, derrière cette compétitivité, oserait soupçonner une course en avant – On achève bien les chevaux – dont l’alpha et l’oméga sont la croissance infinie dans un monde fini et la concurrence comme prédicat du lien social ?

 

"Finalité de l'emploi"

Peu d’esprits à vrai dire, sinon chagrins, tant la réaction commune face au deus ex machina économique est de se plier, d’accepter à peu près tout dès lors que l’on sauve sa peau, déjà la sienne, sinon que la sienne. Un nouveau Géricault devrait nous peindre son Radeau de la Méduse version crise économique et panique morale. Cette institution publie une « offre de stage » (sic) détaillée qui commence par l’item « finalité de l’emploi » (re-sic). Tiens donc, un stage serait donc synonyme d’emploi ? Ambitieuse finalité d’ailleurs puisqu’il s’agit, rien de moins, de « participer au développement de l’innovation sociale (de cette région) et à l’intégration de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) dans la stratégie des entreprises. »

Bien entendu, pour satisfaire une telle ambition, n’importe quel quidam n’est pas le bienvenu. Son « profil » académique ne saurait assurément être en deçà d’un « bac + 5 développement économique/développement durable (master 2, Sciences-Po, ESC…) », l’impétrant devant présenter des « compétences professionnelles et transversales », of course parler un « anglais courant » (bientôt, à coup sûr, le chinois…) sans négliger des « qualités personnelles attendues » – accrochons-nous : « Très bon relationnel, créativité, humilité, force de proposition, bon sens, énergie, bonne volonté, rigueur, écoute, adaptation. » Oui, on a bien lu : « humilité »… au sujet de laquelle le Dictionnaire de l’Académie française (tome II, 9e édition, 2000) nous propose cette définition : « Sentiment publiquement reconnu de la faiblesse et de l’insuffisance de ses mérites. » Humilité voisine avec humiliation.

 

Responsabilité sociale de l'entreprise

Quitte à risquer le procès en vulgarité, buvons le calice jusqu’à la lie… c’est-à-dire la rémunération : « 12,5 % du plafond horaire de la Sécurité sociale (soit, pour un temps complet au 1er janvier 2012, 436,05 euros exonérés de cotisations sociales). »

En résumé, le futur élu devra se distinguer dans la foire d’empoigne des impétrants – car, n’en doutons pas, ils seront nombreux – par à peu près toutes les qualités du mouton à cinq pattes, celles-là mêmes que probablement ceux en place dans l’institution et en charge de le recruter auraient bien des difficultés à démontrer, tout en faisant la preuve de leur « humilité » et de leur soumission. Faut-il le rappeler, tout cela pour promouvoir la noble « responsabilité sociétale de l’entreprise » qui, sauf erreur, commence par la reconnaissance de celles et ceux qui y travaillent.

Déclassement

De déclassement des mieux dotés scolairement (ne parlons pas des autres) en exigences d’humilité et conditions déplorables de rémunération – en deçà du RSA (474,93 euros en 2012) – certains, assurément, creusent la tombe d’une, somme toute, assez belle idée qu’ils prétendent ériger en modèle de vertu.

Il faut civiliser l’entreprise, écrivait Dominique Méda (Qu’est-ce que la richesse ? 1999, Éditions Aubier, coll. « Alto », 424 pages, 19 euros). On est très, très mal parti car la « responsabilité sociétale des entreprises » (RSE) promue avec une telle inconséquence et incohérence internes la résume à l’illusionnisme d’un social washing. Quant à la jeunesse, nul doute qu’elle se réveillera : l’anesthésie ne dure qu’un moment, le seuil d’insupportabilité du mépris étant un excellent stimulant. Pour Michel Foucault, une société se juge à la façon dont elle traite ses exclus. Au procès inéluctable des élites et inclus, les parties civiles vont se bousculer.

 

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12 décembre 2012 3 12 /12 /décembre /2012 21:41
Discours de Jean-Marc Ayrault à la mission locale Nord Essonne
 
Photo : Pierre Chabaud/Matignon

 

Mesdames et messieurs les parlementaires,
Monsieur le Président du Conseil général,
Monsieur le Maire,
Monsieur le Président de la Communauté d’agglomération,
Mesdames et Messieurs les élus,
Monsieur le Préfet,
Madame la Présidente et Monsieur le Directeur de la mission locale,

 

Je le disais tout à l’heure, lorsque je visite une mission locale, je rencontre l’équipe, après, je rencontre aussi les jeunes, mais ce qui me frappe toujours, c’est la motivation des équipes des missions locales. Il y a comme une sorte d’engagement particulier, un peu militant. Mais il y a surtout un respect des jeunes, un échange, un contact de franchise et c’est essentiel pour réussir. C’est l’esprit même des missions locales depuis leur création.
Monsieur le Directeur, vous avez cité Bertrand SCHWARTZ, c’est lui qui a pensé à l’origine ce concept des missions locales. Nous allons d’ailleurs fêter les trente ans dans quelques jours et je me rendrai à cet anniversaire. Mais c’est plus qu’un anniversaire, c’est une étape nouvelle pour les missions locales et nous comptons beaucoup sur elles pour réussir le programme des emplois d’avenir que le gouvernement a mis en place et que le Parlement a décidé d’approuver.

Pour lancer cette mobilisation et mettre en contact les jeunes avec de futurs employeurs, les missions locales sont en première ligne, avec d’autres acteurs, je pense bien sûr à Pôle Emploi. Mais pour lancer cette campagne, le 30 octobre dernier, j’ai reçu à Matignon des jeunes pour participer au lancement de cette mobilisation.

Parmi eux, trois venaient de la mission locale de Juvisy. Donc, c’est moi qui ai fait le déplacement dans l’autre sens, avec Michel SAPIN qui m’accompagne, Komo N’DIAYE, Florian RICHARD, Laurence GROS, avec lesquels nous avons discuté à nouveau il y a quelques instants.

En tout cas, ce que je constate, pour ceux qui auraient une vision pessimiste de la jeunesse, c’est qu’il faut avoir confiance, il faut croire dans les capacités des jeunes. Les jeunes ne sont pas des problèmes, ils sont l’avenir du pays, ils sont des solutions, ils ont plein de projets, plein d’ambition pour eux-mêmes, mais aussi pour la société. Donc, je crois que c’était important que nous ayons cet échange direct, franc, avec des questions sincères et des discussions avec les employeurs.

Donc, Madame la Présidente, Monsieur le Directeur, merci pour votre accueil, Monsieur le Maire et l’ensemble des élus présents et encore une fois toute l’équipe de la mission locale.

Avec les jeunes, nous avons eu des échanges, en effet, et avec des employeurs. J’ai pu constater le travail remarquable que vous avez déjà commencé. Proposer aux jeunes et surtout faire savoir. C’est Florian qui a dit tout à l’heure : « Mais enfin, moi, je suis au courant, je suis allé à Matignon. Mais j’ai croisé beaucoup de jeunes qui m’ont dit : Mais c’est quoi les emplois d’avenir ? Je n’en ai pas entendu parler. »

Je vous invite tous à en parler et à faire connaître. Le gouvernement a une ambition, c’est de s’adresser aux jeunes en recherche d’emploi et en priorité ceux qui sont sortis du système scolaire sans diplôme, sans qualification, mais qui ont des capacités, qui ont surtout une volonté de s’en sortir. Quand ils viennent dans une mission locale, c’est pour cela. Ils ne veulent plus subir, ils veulent réussir.

L’objectif des 150 000, certains me disent « ce n’est pas assez, ce n’est pas beaucoup ». Nous nous sommes fixés pour l’année 2013 avec Michel SAPIN, 100 000 contrats signés. Pour y arriver, il va falloir se battre, il va falloir se mobiliser.

Donc, j’invite tous les employeurs potentiels, en premier lieu les collectivités locales, les associations, les employeurs publics, ici, étaient présents cet après-midi la SNCF, LA POSTE, le Musée du Louvre, mais bien d’autres ont cette possibilité, à tous les échelons, sur tous les territoires. Donc, je compte vraiment sur eux.

Je n’accepte pas, comme vous, que tant de jeunes soient éloignés du travail. Je n’accepte pas qu’on ne cherche pas à leur donner une deuxième chance. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas réussi à l’école qu’on ne va pas réussir dans la vie. Surtout quand on a l’envie, le désir de le faire. Donc, il faut tout faire pour cela.

Le président de la République a fixé comme grande priorité la jeunesse. La jeunesse, ce n’est pas une catégorie d’âge, c’est ce qui est la substance même d’une société. Quand on est parent, quand on a des enfants, on a envie vraiment qu’ils réussissent dans la vie.
La société française tout entière, la nation française a ce devoir de réagir de la même façon et de donner aux jeunes toutes leurs chances de réussir, mais d’apporter ce qu’ils sont capables d’apporter à la société tout entière.

Je serai à Lille le 18 décembre pour célébrer les trente ans des missions locales. Elles discutent avec les jeunes, mais pas en coupant en morceaux les problèmes qu’un jeune peut rencontrer. Il y a la recherche d’emploi, le besoin de formation, mais aussi les questions de logement, les questions liées à la famille, aux conditions de vie quotidienne, à la santé, à tout ce qui peut permettre d’accéder aussi à la culture, aux loisirs, permettre à un jeune de trouver pleinement sa place dans la société. Donc, il faut en effet que cette bataille dans laquelle nous sommes engagés réussisse.

Les partenaires sociaux, c’est-à-dire les employeurs et les syndicats de salariés ont négocié, il y a quelques semaines, un accord, ce sont les contrats de génération. Le gouvernement va adopter le projet de loi pour mettre en œuvre ces contrats de génération. Le Parlement ensuite votera la loi. Donc, ces dispositions viendront compléter les emplois d’avenir, maintien dans l’emploi de 500 000 seniors plutôt que de les mettre à la retraite ou même pas à la retraite, au RSA, puisqu’ils n’ont pas toujours l’âge de la retraite. Et puis, permettre d’accéder à un CDI au même nombre de jeunes dans l’emploi. Avec cette belle idée de la transmission des savoirs, de la transmission de l’expérience, quand on est un peu plus âgé, on a quelque chose à apporter.

Les emplois d’avenir, c’est la même chose, vous allez entrer dans une association, dans une collectivité locale, dans un établissement public ou même parfois dans une entreprise privée. Mais le gouvernement a mis une exigence, c’est la formation. Cette formation qui permettra, au bout de trois ans de parcours professionnel, d’acquérir une vraie qualification et surtout un emploi durable. C’est notre volonté.
La France va se battre et va continuer de se battre pour son redressement économique. Les chiffres du chômage vont tomber demain, le ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social, Michel SAPIN, l’a dit, ils ne seront pas bons, à nouveau. Mais raison de plus pour se mobiliser encore davantage.

Le 6 novembre dernier, j’ai annoncé un pacte aux entreprises, à tous les acteurs des territoires, que j’appelle le Pacte national pour la compétitivité, la croissance et l’emploi. Il faut que ce pacte, dont les premières mesures vont être mises en œuvre par le vote du Parlement avant la fin de l’année, soit une réussite et permette aussi aux chefs d’entreprise, aux salariés, aux collectivités locales, avec les nouveaux outils que nous mettons en place, je pense à la Banque publique d’investissement, de se mobiliser pour l’investissement, la qualification, l’emploi.

Tout doit être associé pour cette réussite, faire reculer massivement le chômage, ça demandera sûrement du temps, ça demandera sûrement de l’énergie, de l’effort. Mais on ne réussit pas à redresser un pays, un pays qui s’est endetté, un pays qui s’est affaiblis, si on ne se mobilise pas en travaillant tous ensemble.

Tout doit être mis en œuvre, la compétitivité, elle est économique, la compétitivité, elle est aussi sociale, pour ça, il n’y a rien sans solidarité. A côté du développement économique, il y a l’action de solidarité, les emplois d’avenir en font partie, les contrats de génération en font partie, la refondation de l’école pour que, dès l’école primaire, les jeunes s’inscrivent dans un parcours de réussite, en font partie.

Tous les grands chantiers que le gouvernement a engagés sont faits pour le redressement. Mais surtout, redonner de la confiance dans l’avenir, de dire que notre grand pays, notre grande nation n’a pas l’intention de baisser les bras.

Notre pays a une chance formidable que tous les pays n’ont pas, tous les pays d’Europe, tous les pays que l’on cite parfois en exemples comme étant soi-disant plus forts que nous. Nous, nous avons une chance, c’est que par rapport à tous ces pays, nous avons une démographie positive. La France connait un taux de natalité élevé. C’est dire que malgré parfois le pessimisme, les Français ont encore envie de croire dans leur propre avenir. Cette démographie, c’est la jeunesse, c’est une chance pour le pays.

Si nous sommes là aujourd’hui, c’est pour le dire et le redire, oui, la France a un avenir, mettons, apportons chacun notre contribution, les emplois d’avenir en font partie. Tous ceux qui nous aideront à réussir, à l’avance, je les remercie, parce qu’ils travaillent, non seulement pour la jeunesse, ils travaillent pour les familles, les parents, les grands-parents, ils travaillent pour la France.

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